« Aujourd’hui je suis en mode crise de guérison et spleen de vie ». Voilà comment a démarré ma discussion avec mon amiedevenuebellesoeur lors d’une cousinade dimanche.
Tout a commencé …
La veille au soir, ou plutôt même la journée du samedi. Nous fêtions les 30 ans d’un copain et j’étais super fière de moi de savourer cet instant présent, en compagnie de personnes que je n’avais plus vu depuis facilement 2 ans. La suite du week-end n’en serait que meilleure !
Blague !
Eh bien non, l’univers avait prévu pour moi une toute autre voie : celle de la relique de blessure pour ouvrir un portail de guérison par la suite! Je m’explique. A peine arrivée à ma soirée filles, je comprends alors que le lendemain, certaines font une journée bateau en couples. D’une part il n’y a pas de place pour tout le monde, d’autre part, je suis déjà invitée à une cousinade. Donc il n’y a rien à l’horizon qui m’amène à cristalliser quoi que se soit
Oui mais voila …
Je t’assure que j’ai fais de mon mieux pour me laisser traverser, pour accueillir l’information, pour relativiser toussa toussa. Mais quand vient le moment de la guérison, quand la vie t’amène à transformer et à passer un nouveau cap de guérison, elle en a rien à faire que tu rationalises ou pas. Je sombre alors dans « ah ouais moi ça fait juste 6 ans que je demande à faire une sortie bateau et là hop c’est eux qui sont invités et pas nous » puis je te laisse imaginer la situation : en pleine soirée filles, rosé et musique, j’étais LOIN, très LOIN d’être dans ma même ambiance qu’elles. Donc au bout d’un moment ça a été « beh je serai mieux sur mon canapé parce que en plus que je sois là ou pas là ce soir c’est la même chose ». Je prépare d’ailleurs mon plan : chéri qui est en soirée mecs m’a dit qu’il comptait rentrer vers 23h, c’est déjà 22h20 j’ai plus trop de temps à patienter, ça va le faire
Quand soudain
Une copine capte que je suis loin d’être en joie. Pourtant je faisais vraiment de mon mieux pour ne rien dire car je savais que ce que je vivais ne concernait absolument pas la journée bateau en soit! « Beh alors Caro ça a pas l’air d’aller » si si ! « Pourtant d’habitude t’es plus joyeuse » … Bim, phrase d’activation des conduits lacrymaux, évacuation des larmes, non pas de guérison car pour rappel, je cheminais en ce même instant à me laisser traverses car je me doutais que cela se présentais à moi aussi fort pour une raison : « beh en fait depuis que je sais que demain y’a journée bateau je me sens à part » Carooooo pourquoi tu sors ça comme ça !??? Allez enchaîne « et j’en ai marre de ressentir ça! J’ai hâte de ne plus avoir d’attentes envers vous et plus d’attaches et juste profiter de quand on se voit » (je te prends quelques raccourcis)
Foutues attentes
Je crois que c’est le pire dans la relation à l’autre : les attentes. Pour moi ce sont des appâts à blessures d’abandon ! Car elles servent juste à point à dire « ah tu vois, elle y va et pas toi » et autres petits détails. Et put*** qu’est ce que j’ai hâte de me détacher de ces attentes ! Faut dire que c’est l’histoire de ma vie ça dans tous les groupes d’amitiés que j’ai pu avoir. Avec le temps c’est de moins en moins présents, et là ce week-end ça me pète en pleine figure. Le pire c’est que j’ai conscience de tout ce qui se joue et que j’ai l’impression de devoir justifier une sortie bateau… Bref, les joies cachées de l’éveil !
« Je suis en monde crise de guérison »
On y vient à cette phrase du dimanche! D’ailleurs comme par hasard, chéri n’a pas pu venir à cette cousinade car il reprenait le travail. Là, j’ai eu comme le flaire de me dire « ok Caro, c’est juste la continuité des choses, une nouvelle expérience » La bas je sais en plus que mon amiebellesoeur est sur la même fréquence que moi d’éveil. Je vais donc pouvoir lui confier ce qu’il s’est passé la veille, en appuyant sur toutes ces notions d’attachements et d’attentes. Il faut dire que dans cette cousinade, ce ne sont pas vraiment mes cousins, petit détail qui a son importance pour la suite et fin de cet article
La juste continuité
On passe alors à table. Une cousine s’est levé de sa chaise, et mon amie me suggère alors de prendre le fauteuil à sa gauche, et donc plus près des autres cousines. Identifiant la sournoiserie de la proposition (l’univers orchestre bien les choses) et me sentant plus forte que ça, je refuse. Puis de toute manière cette cousine va bien finir par se remettre à table en plus. Et du moment qu’on passe à table, mon amie oublie tout ce qu’il se passe sur sa droite et discute avec les cousines. Bon finalement j’étais pas si forte que ça. Pas le courage de me pencher à 90° pour participer à ce qu’il se dit, alors je souris aux blagues d’un cousin pendant ce temps. Sauf que ça ne suffit pas, je sens que c’est reparti pour un tour de relique. Vite je prévois le coup
Allo chéri ?
C’est dit, je vais dire que Chéri a besoin de ma voiture car il prête la sienne à son patron. « Ah beh vous revenez tous les 2 alors ? » Mince j’avais pas prévu ça, enchainé à « en fait tu t’emmerdes alors tu pars ». Second round de libération lacrymales. Là je passe directement à l’étape « vous êtes entre vous, vous profitez c’est normal mais moi je me sens pas à ma place ». J’ai déjà dépassé l’étape du « personne ne me paaaaaarle ». C’est alors qu’on discute, on se câline, on se dit que c’est pas grave, que je pars.
Mais que m’arrive-t-il ?
Si j’écris tout ça, c’est bien parce que il y a THE happy ending de la prise de conscience et de la guérison. Mais on est déjà à 1000 mots, donc ça sera l’objet d’un nouvel article ! En tout cas, sache que lorsque vient le moment pour toi de guérir et de transformer (encore) ta blessure en perle de vie, cela peut se présenter de N’IMPORTE quelle manière ! <3
Image par lisa runnels de Pixabay
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