Je suis tombée amoureuse de cette manière d’accompagner tout un chacun. Subjuguée de voir tout ce que le corps peut garder en mémoire. Les modules s’enchaînent, et vient le moment de songer à un sujet de mémoire pour valider mon cursus (cela représente 600h de formations soit 75 jours à minima, car une fois qu’on est dans ce monde, il est impossible de ne faire QUE 75 jours de formation, tout est passionnant !!)
Etant psychologue du travail à côté, mes a priori & moi sommes au clair : le sujet portera sur la souffrance au travail. Plus les stages passent, plus je comprends que cela ne sera pas mon sujet de mémoire. « Pour votre mémoire, je vous invite à prendre un sujet qui vous tient vraiment à cœur en lien avec votre vie » nous dit gentiment tout en bienveillance Nicole. J’ai d’abord mis cela en sourdine et puis un jour j’ai été prête à être authentique avec moi-même :
Mon mémoire de fin de validation sera le suivant : l’accompagnement des personnes endeuillées en kinésiologie. Dans mon histoire, on peut dire que oui, cela résonne : mon papa décède lorsque j’ai 3 ans et demi. Je vis alors 10 ans en tête à tête avec ma mère avant que mon beau père nous rejoigne dans l’aventure de la vie.
Agée alors de 26 ans, je pensais pourtant « avoir fait mon deuil »
[Ah ces fameuses phrases « c’est du passé », « c’était il y a longtemps » et autre pépite pour thérapeute]
& bien la vie, la kinésiologie même si je puis dire, m’a montré un tout autre versant de mon histoire … & j’en suis éternellement reconnaissante car ce mémoire, ce pas sage & révélé bien des choses dans la suite des événements, comme la naissance de Perles de vie®
Elle m’a ramené plus d’une fois en récession d’âge dans une période entre 3 et 5 ans, est venue mettre en lumière des émotions de solitude, de tristesse et même des secrets de famille … A la question, « que sais-tu de ton père lorsqu’il était vivant ? » je me rappelle ne pas savoir répondre. La raison ? La peur de rendre encore plus triste mon entourage si je parle de lui, c’est comme si tout cela était TABOU. Car oui, je perçois leur tristesse, et je dois dire que c’est assez lourd car continuer à pleurer un mort près de 20 ans plus tard, c’est rendre service à personne, ni à lui, ni à eux.
Attention ! En posant ces mots je fais bien la différence entre l’émotion que l’on peut ressentir à des moments de vie où l’émotion est présente, et il est important de vivre en harmonie et paix avec cela ET le poème qu’on m’a chaleureusement écrit et conté lors de mes 20 ans qui a eu un passage fort insistant sur mon statut d’orpheline.
Petite précision : j’ai un jour d’écart avec mon père en jour d’anniversaire, et il voulait très fort que je naisse le jour de son anniversaire alors, clairement, transgénérationnellement parlant, je suis aussi très reliée à lui
Alors, oui, en stratégie inconsciente, j’ai bien fais le choix de ne pas trop m’aventurer dans son vécu.
Un autre moment également me plonge à 5 ans, avec une notion de recevoir. Je ne fais pas le lien directement et questionne ma mère : elle me dit que la première année du départ de mon père j’ai été couverte de cadeau de ma famille, et que l’année suivante, non. Va expliquer à une petite fille toi pourquoi il manque une dizaine de cadeau au pied du sapin qui a 5 ans … Chacun fait comme il peut avec son expérience, néanmoins, moi là quelque chose c’était inscrit dans mon empreinte corporelle. Une semaine plus tard j’avais la réponse lors d’un cours d’astrologie (oui j’aime apprendre, que voulez-vous je suis une gémeaux !!) « C’est à 5 ans que tu as pris conscience que ton papa été mort »
La kinésiologie aussi a su panser ma cicatrice, celle de son départ. Ce fut un moment très fort, de même que le moment où j’identifie alors que j’ai un lien de jumeau perdu avec lui (tu m’étonnes qu’il voulait que je naisse le jour de son anniversaire !)
Depuis cette période-là, je suis en paix avec cette expérience de vie, c’est donc ma première perle de vie à moi. & comme je l’ai dit plus haut, j’en suis reconnaissante.
Je remercie au passage ma maman qui m’a fait grandir avec cette idée que s’il était parti, c’est qu’il y avait une raison à tout cela. Cela m’a permis de grandir avec déjà des « pré-requis » de vie assez importants !
Arrive le jour de la certification, et lorsque le jury me dit que j’ai réussis à faire d’un sujet lourd, un écrit agréable et fluide à lire, cela a encore confirmé que j’étais sur la bonne voie, sur le chemin qui est le mien <3
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